User:Dpoitras/sandbox/Les bibliothèques publiques en Amérique du Nord
La bibliothèque publique est une bibliothèque accessible par le public en général, qui accueille et propose ses services à l’intérieur de son aire géographique, sans distinction d’âge, de classe sociale, de race ou de religion.[1]
États-Unis[edit]
Suivant l’évolution des États-Unis du 18e siècle jusqu’à maintenant, des facteurs tels que le mouvement pour une éducation universelle gratuite occasionnent un soutien auprès du grand public en faveur des bibliothèques publiques. En outre, un soutien financier provenant de philanthropes permet la création de plusieurs de ces bibliothèques. Dans d’autres instances, des collectionneurs font don de larges collections de livres à ces institutions naissantes.[2]
Les premières bibliothèques[edit]
La Société pour la propagation de l’évangile en pays étranger, fondé en 1701, subventionne à l’époque les bibliothèques à travers leurs actions missionnaires, en envoyant des prêtres lorsqu’une mission anglicane ou une église ne possèdent pas de bibliothèque à leur disposition. Il y avait donc des bibliothèques paroissiales ouvertes dans des églises anglicanes un peu partout à travers les colonies américaines.[3]
Au 18e siècle, le R.P John Sharpe, voyageant dans les colonies en tant que prêtre missionnaire, du Maryland jusqu’au Connecticut, trouve les bibliothèques paroissiales de New York inadéquates. Notant l’existence de bibliothèques à Charles Town en Californie, à Annapolis dans le Maryland, à Philadelphie en Pennsylvanie et à Boston au Massachusetts, il recommande la création d’une bibliothèque de province, publique, ouverte tous les jours à des heures convenables et où les hommes peuvent lire librement à New York. Avant de repartir pour l’Angleterre, en 1713, après une décennie d’actions missionnaires en Amérique du Nord, il lègue 238 volumes dans le but de créer une bibliothèque publique, mais ce n’est que 30 ans plus tard, en 1754, qu’une douzaine d’hommes fondent la New York Society Library avec sa collection. Sa vision d’une bibliothèque publique ouverte tous les jours à New York ne se réalisera qu’en 1791.[4]
En 1729, la ville de New York fonde sa première bibliothèque publique, suite à un don de livres provenant de la Société pour la propagation de l’évangile en pays étranger. La collection du Dr. Millington s’ajoute également à la collection.[5]
Deux ans plus tard, en 1731, Benjamin Franklin et les autres membres du Junto club fondent la Library Company of Philadelphia en partie pour débattre des questions de morale, de politique et de nature philosophique et pour favoriser l’échange de connaissances en affaires commerciales. L’initiative de Franklin permettait aux membres d’acheter des parts, et les fonds recueillis étaient utilisés pour acheter des livres. En retour, les membres pouvaient emprunter les livres et faire usage de la bibliothèque. De nos jours, la Library Company of Philadelphia existe encore en tant qu’organisme indépendant sans but lucratif.
En 1778, une ville au Massachusetts, nommée Exeter, change son nom pour Franklin, en l’honneur de Benjamin Franklin. En retour, la ville lui demande une cloche pour l’église, mais ce sont 116 livres qu’ils reçoivent de sa part pour cet honneur.[6] L’assemblée publique de la ville vote pour mettre les livres à la disposition de tous ses citoyens gratuitement en 1790. Cette petite collection publique peut être considérée comme la première bibliothèque publique des États-Unis, maintenant connue sous le nom de la Franklin Public Library.[7]
Le Dr. Jessey Torrey Jr., de New Lebanon, dans l’état de New York, fut un des premiers militants des bibliothèques publiques gratuites. En 1804, âgé de 17 ans, il établit la New Lebanon Juvenile Society for the Acquisition of Knowledge. La société, prototype de bibliothèque, opérait grâce à des frais d’abonnement sur une base volontaire et était ouverte à tous les jeunes âgés de 12 et 21 ans. En 1817, Torrey publie The Intellectual Touch, un traité en défense d’un système de bibliothèques publiques national, où il détaille un plan d’action, incluant une taxe sur l’importation et l’exportation de l’alcool qui servirait à financer les écoles gratuites locales ainsi que les bibliothèques.[8]
La première bibliothèque publique gratuite subventionnée par l’état est la Peterborough New Hampshire Town Library. Elle est fondée le 9 avril 1833.[8] En outre, la première bibliothèque publique pour enfants, soutenue par du financement privé, est fondée en 1835 à Arlington, au Massachusetts.[9] C’est deux bibliothèques pré datent donc la Boston Public Library, qui ouvre ses portes le 20 mars 1854.
Au début du 20e siècle, l’avocat new-yorkais, gouverneur et bibliophile Samuel J. Tilden lègue des millions pour construire la New York Public Library, car il croit fermement que chaque américain doit avoir accès à des livres et à une éducation gratuite.[10] Pour sa part, Andrew Carnegie, industriel et philanthrope américain, est surtout connu pour sa contribution à l’évolution des bibliothèques publiques, dans le but de donner aux citoyens l’accès aux livres et aux connaissances. En effet, il donnera en tout plus de 60 millions pour construire des bibliothèques avec l’accord de la ville ou de l’état dans lequel ces dernières se trouvaient.[11] Un total de 2509 bibliothèques Carnegie sont construites entre 1883 et 1929, incluant des bibliothèques rattachées à des universités. De ces 2 509 bibliothèques, 1 689 furent construite aux États-Unis, 660 au Royaume-Uni et en Irlande, 125 au Canada ainsi que 35 en Australie, en Nouvelle-Zélande et ailleurs. Dès 1930, la moitié de toutes les bibliothèques publiques américaines avaient été construites par Carnegie.[12]
À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, une fois l’idée des bibliothèques publiques subventionnées par l’état bien ancrée, les bibliothécaires, grâce à l’American Library Association et sa subdivision, la Public Library Association, font valoir des normes et lignes directrices pour assurer la bonne qualité du service offert aux usagers.[11] Des lois telles que la Library Service Act et la Library Services and Construction Act sont mises en place pour que les communautés non desservies puisent avoir accès aux bibliothèques.[13]
L'évolution du rôle des bibliothèques[edit]
Avant 1900, des bibliothèques sociales existaient dans plusieurs villes. Fonctionnant par abonnement, elles desservaient plus particulièrement la classe moyenne, qui y empruntait des livres à succès et des classiques, en plus de socialiser avec les autres gens de la communauté. Ce type de bibliothèque fut le précurseur des bibliothèques publiques moderne.[14]
Comme le démontre Van Slyck (1989), c’est à la fin du 19e siècle que les Américains reconnaissent l’importance des bibliothèques gratuites pour tous. Cependant, l’aménagement de ces bibliothèques est au centre d’un long débat, car la plupart des philanthropes prônaient une architecture grandiose, par exemple celle de la New York Public Library ou de la Chicago Public Library, renforçant ainsi une métaphore paternaliste et nationaliste, style que les bibliothécaires de l’époque trouvaient trop cher à maintenir et peu pratique.[15] De nos jours, la bibliothèque publique est, par excellence, le centre d’information local, où l’utilisateur peut trouver facilement toutes sortes de connaissances et d’information. Les services qu’elle assure sont également accessibles à tous, sans distinction d’âge, de race, de sexe, de religion, de nationalité, de langue ou de condition sociale.[16] Ainsi, la bibliothèque publique du 21e siècle est un symbole d’égalité, de démocratie et du bien collectif.[17]
Canada[edit]
La première bibliothèque recensée au Canada appartient à Marc Lescarbot, érudit et militant, qui arrive à Port-Royal, en Nouvelle-Écosse, en 1606. Certains ordres religieux avaient également leur collection de livres personnelle. En outre, des bibliothèques étaient maintenues dans les colonies à travers le 18e et 19e siècle.[18]
Au 19e siècle, les bibliothèques publiques gagnent en importance, subventionnées par souscription. Par exemple, en 1779, le gouverneur Frederick Haldimand fonde une bibliothèque ouverte aux souscripteurs à Québec. D’autres bibliothèques du même genre ouvrent leurs portes à Montréal en 1796 et à Niagara en 1800. La plupart des bibliothèques à cette époque appartenaient à des particuliers ou à des institutions religieuses.[18]
Dès la moitié du 19e siècle, les bibliothèques publiques étaient fermement implantées au Canada et en 1882, un acte de loi en Ontario met en place l’établissement de bibliothèques publiques gratuites subventionnées par la province. Ainsi, les premières bibliothèques publiques subventionnées par l’état voient le jour en 1883, à Saint-John, Guelph et Toronto. Les autres provinces suivent le pas, avec des actes de loi similaires étant créé en Colombie-Britannique en 1891, au Manitoba en 1899, en Saskatchewan en 1906, en Alberta en 1907, au Nouveau-Brunswick en 1929, à Terre-Neuve et à l’Île-du-Prince-Édouard en 1935, en Nouvelle-Écosse en 1937, au Québec en 1959 et dans les Territoires du Nord-Ouest en 1966. Par contre, l’évolution des bibliothèques publiques telles qu’elles sont connues aujourd’hui fut un processus long et ardu, en partie à cause des conditions géographiques, économiques, culturelles et démographiques de chaque province.[18]
De nos jours, les bibliothèques publiques au Canada sont sous la gouvernance de chaque province ou territoire, principalement financées par taxes municipales et subventions provinciales. Suite à l’emphase mise sur l’éducation dans les années 1960, plus de 125 nouvelles bibliothèques sont créées ou améliorées à travers le Canada.[18]
Comme il en est aux États-Unis, la bibliothèque publique moderne au Canada est, par excellence, le centre d’information local, où l’utilisateur peut trouver facilement toutes sortes de connaissances et d’information. Les services qu’elle assure sont également accessibles à tous, sans distinction d’âge, de race, de sexe, de religion, de nationalité, de langue ou de condition sociale.[16] Ainsi, la bibliothèque publique du 21e siècle est un symbole d’égalité, de démocratie et du bien collectif.[17]
Mexique[edit]
Des lieux de reproduction, transmission et promotion de l’information existaient au Mexique bien avant l’arrivée des Espagnols en 1519. En effet, les Aztèques avaient un prototype de bibliothèque appelé Amoxcalli, où étaient entreposés des Amoxtli, une forme de codex pictographique utilisé pour répertorier la vie économique, politique et sociale de cette civilisation. Il en est de même pour d’autres civilisations telles que les Mayas. En outre, les ordres religieux jouent un rôle important dans la création de bibliothèques à travers le pays. Ces groupes fondent des bibliothèques principalement au Mexique, mais également dans les colonies américaines, dédiées aux Espagnols, et non aux premières nations. Sous le régime de Porfirio Diaz, les bibliothèques publiques sont officielles ouvertes à tous et la bibliothèque nationale est créée en 1867.[19] Après la révolution de 1910-1919, José Vasconcelos crée un programme de bibliothèques publiques à l’échelle nationale. Cinq décennies plus tard, dans les années 1970, les bibliothèques publiques entrent dans leur deuxième âge d’or. De nos jours, les bibliothèques sont séparées en trois groupes, soit les bibliothèques d’état, régionales ou municipales et des bibliothèques sont construites ou existent dans toutes municipalités de plus de 5 000 habitants.[19] Les services qu’elle assure sont également accessibles à tous, sans distinction d’âge, de race, de sexe, de religion, de nationalité, de langue ou de condition sociale.[16]
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References[edit]
- ^ enssib. "Bibliothèques publiques".
- ^ 1903-1982., Shera, Jesse Hauk (1974). Foundations of the public library : the origins of the public library movement in New England, 1629-1855. Shoe String Press. OCLC 4620276.
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